Tokyo au Japon

Tokyo, la capitale du Japon, est une destination touristique majeure de notre époque. Peuplée d’environ 13 millions d’habitants, son agglomération en compte près de 40 et cette zone urbaine ultra-chargée est l’une des plus denses au monde. La ville d’Edo, qui n’était à l’origine qu’un simple village de pêcheurs, était déjà au XVIIIe siècle la plus grande ville et la plus peuplée au monde. Les nombreuses tragédies que l’on connait n’ont fait que ralentir sa croissance mais ne l’ont pas empêchée de devenir ce qu’elle est aujourd’hui : un symbole de réussite et de modernité.

Tokyo, la capitale du Japon

Tokyo, une ville dépaysante

Tokyo suscite de très nombreux fantasmes et des idées reçues qui s’estompent dès lors qu’on y met les pieds. L’incroyable mélange entre traditions et modernité étonne plus d’un visiteur et c’est là l’un des principaux charmes de cette ville. A côté des gratte-ciels on retrouve donc des petits temples ou des maisons traditionnelles. Cachées derrière les grandes artères bruyantes, on retrouve des ruelles sinueuses et discrètes. Rien dans l’architecture et l’urbanisme de Tokyo n’est monotone. Lorsque l’on a grandit au Japon, l’architecture des villes comme Paris, excepté quelques monuments, paraît d’une monotonie aberrante. Tous les immeubles à Paris sont de la même couleur, de la même hauteur et faits des mêmes matériaux. A Tokyo au contraire, ça fourmille de milles détails à chaque coin de rue !  Bref même si Tokyo reste une ville, elle est en soi la garantie d’un vrai dépaysement.

Tokyo et les japonais

Tout cet océan de bitume similaire à toutes les grandes métropoles du monde ne serait rien sans ce qui fait la force du Japon : les japonais eux-mêmes. Le bouddhisme mais surtout le shintoïsme, les valeurs et le bon sens constituent le socle d’une éducation exemplaire. Ils sont les bases d’une culture mais aussi d’une mentalité uniques au monde. A Tokyo, on se sent en sécurité : point de regards ou de comportements agressifs, pas de banlieues délabrées avec son lot de racailles décérébrées. L’immigration ( et la pauvreté qui va avec) n’a pas (encore) envahi le pays, si bien que la culture et la mentalité japonaises résistent encore. Au vu de l’évolution du monde, les changements paraissent malheureusement inévitables.

Tokyo, porte d’entrée du Japon

Tokyo est la porte d’entrée pour la majorité des touristes qui viennent au Japon. Et à Tokyo même, il y a déjà beaucoup à voir et à faire. Il est donc recommandé de prévoir au minimum 3 jours sur place, afin d’en avoir un petit aperçu. Pour rappel, la superficie de Paris est 106 km². Celle de Tokyo dépasse les 2000 km². On vous présente donc ici une petite liste non exhaustive des quartiers à visiter, quelques lieux emblématiques de la capitale. Les principaux quartiers touristiques de la ville sont facilement accessibles, établis le long d’une ligne circulaire parcourue par la Yamanote Line. Beaucoup d’endroits sont donc gratuitement accessibles pour les porteurs de la carte JR Pass.

Tokyo

Que voir et que faire à Tokyo ?

Cette liste présente les visites que l’on peut faire dans la ville en 3 ou 5 jours. Nous avons débuté notre visite par le quartier de Ueno où nous avions trouvé un hébergement pas cher. Nous avons donc visité dans un premier temps l’est de Tokyo, puis les quartiers situés à l’ouest dans un deuxième temps. Notre rythme de marche est plutôt rapide, on ne fait pas de shopping, on ne passe pas 3 heures dans les restaurants, on se lève tôt et on se couche tard. Cet itinéraire pourra paraître donc excessif à certains, ou trop chargé pour un temps assez réduit. Si vous pouvez y passer 5 jours ou même plus, vous aurez largement le temps de voir tous les quartiers de cette liste, et même plus !

Pour ceux qui veulent optimiser leur temps et voir un maximum de choses en une journée, n’hésitez pas à opter pour des tours en bus touristique.

Ueno

Ueno est souvent représenté par son parc immense, le Ueno Kôen, qui délimite le quartier sur son flanc ouest. Aux abords de la gare, Ueno est un quartier très animé, notamment avec le Ameyoko Market et toutes ses ruelles commerçantes. En dehors, c’est plutôt un quartier résidentiel et d’entreprises. C’est en tout cas un excellent pied à terre pour visiter la capitale, à l’écart de la foule et du bruit.  En même temps on est proche de tout grâce aux accès ferroviaires.

ueno

Asakusa

Asakusa est le quartier de l’est le plus touristique, grâce au temple Sensô-ji et la Sky Tree, la plus haute tour de la ville. Vous pourrez monter à 350 mètres de hauteur sur le pont Tembo de la tour pour jouir d’une vue à 360° sur Tokyo !

On vient dans ce quartier surtout pour visiter le temple et les rues commerçantes tout autour. Pour une visite plus poussée du quartier, vous pouvez rejoindre un groupe pour une visite guidée !

Il est possible de trouver des hébergements moins chers qu’ailleurs, notamment des studios, mais Asakusa est un peu à l’écart de la Yamanote Line.

Asakusa

Yanaka

Yanaka est le quartier « historique » de Tokyo, celui qui n’a pas été détruit par les bombardements. On retrouve donc ici un urbanisme plus modeste et plus discret, des immeubles bas, des quartiers résidentiels avec des petites maisons anciennes, ainsi que de très nombreux temples. Le quartier est surtout connu pour sa rue Yanaka Ginza qui rappelle beaucoup d’autres rues commerçantes de la ville. Non loin de là vers le nord, vous pouvez faire un détour par Nippori et son Textile town, une ruelle surtout intéressante pour les passionnés de couture ou de tissus japonais.

yanaka

Akihabara

Akihabara est seulement à deux stations au sud de Ueno sur la ligne Yamanote. C’est avec Ginza, encore plus au sud, un quartier emblématique de Tokyo, avec ses grands buildings colorés, ses artères commerçantes et ses grands magasins. C’est un lieu de prédilection pour la jeunesse geek et otaku.

akihabara

Tokyo ou Marunouchi

Les environs de la gare de Tokyo sont aussi le reflet de la démesure de la capitale nippone. Un alignement de gratte-ciels, de grands espaces et bien sûr, le Palais Impérial qui occupe une très grande superficie. Mais ici, pas de musiques déjantées, d’écrans géants et de couleurs criardes. C’est plutôt un quartier huppé, très propre et sobre.

Ikebukuro

Dans l’autre sens cette fois, vers l’ouest de Tokyo, une des premières grandes stations est celle d’Ikebukuro. On peut faire un crochet par cette gare avant d’aller vers Shinjuku ou Shibuya. C’est un avant-goût ce qui vous attend à Shinjuku. Quartier commerçant, on y trouve de très grands magasins, des buildings, des cinémas et des centaines de magasins. C’est un quartier dédié aux loisirs et au shopping.

ikebukuro

Shinjuku

Shinjuku est parmi les trois quartiers les plus emblématiques de Tokyo. Quartier d’affaires et commerçant, sans oublier son parc immense, c’est le symbole par excellence de la démesure nippone. C’est là que vous verrez le plus de gratte-ciels. On retrouve bien sûr un dédale de ruelles commerçantes interminable, les enseignes et autres écrans géants sur des immeubles colorés, en gros tout ce qui se vend se trouve à Shinjuku ! C’est là qu’il faut être pour en prendre plein les yeux !

Shinjulu

Harajuku et Omotesando

Harajuku est connu pour sa rue Takeshita Dôri et son temple Meiji Jingu. Omotesando, juste à côté, est centrée autour de son avenue commerçante orientée luxe. C’est là qu’on trouve le Tokyu Plaza, avec son entrée décorée de dizaines de miroirs offrant une vue de type kaléidoscope sur l’extérieur. A partir de Omotesando, on peut se rendre à Shibuya à pied, en empruntant la charmante Cat Street.

Omotesando

Shibuya

Shibuya et son célèbre croisement viennent juste après Shinjuku et Harajuku sur la Yamanote Line. Ici aussi, tout est dédié au shopping. Ecrans géants sur les buildings, affiches géantes, un festival de couleurs et de sons qui s’échappent des magasins, une foule intense : on est au cœur de Tokyo ! Ce quartier, déjà prisé des Tokyoïtes eux-mêmes, est un passage obligé pour tous les touristes !

shibuya

Shimokitazawa

A partir de Shinjuku, on peut facilement rejoindre Shimokitazawa, l’un des quartiers décalés de l’ouest de Tokyo. A l’écart de la Yamanote Line, on y trouve tout un quartier de friperies, de bars, de restaurants et petits magasins bordants de petites ruelles aux immeubles bas.

Shimokitazawa

Kôenji

Un peu plus au sud, à l’image de Shimokitazawa, Kôenji est un autre quartier paisible et à taille humaine. C’est ici qu’on peut découvrir un peu l’esprit de la jeunesse un peu décalée et artiste de la ville. Tout le quartier  se visite à pied et on peut facilement y passer des heures à se balader !

Koenji

Les autres lieux à voir à Tokyo

Pour ceux qui disposent de plus de temps, voici d’autres lieux à voir ou d’autres choses à faire dans la capitale :

  • Odaiba, l’île artificielle consacrée aux loisirs et au shopping. On s’y rend grâce au monorail aérien de la ligne Yurikamome, ce qui permet d’admirer toute la baie de Tokyo. La ligne entre les stations Shimbashi et Toyosu suit le Rainbow Bridge.
  • Ne manquez pas Shibamata, quartier traditionnel de Katsushika,
  • Le marché extérieur de Tsukiji,
  • se mettre au vert dans la vallée de Todoroki, au bord de la rivière Yazawa, dans l’arrondissement de Setagaya,
  • au printemps, se poser au parc Koganei avec ses 2000 cerisiers,
  • Suivre la rivière Zenpukuji-gawa au coeur de l’arrondissement de Suginami et profiter des cerisiers dans les parcs Zenpukujigawa Ryokuchi et Wadabori,
  • visiter le Musée Ghibli à Mitaka dans la banlieue ouest de Tokyo,
  • découvrir un Tokyo plus rural à bord du Toden Arakawa ou Tokyo Sakura Tram. Cette ligne de tramway traverse les arrondissements d’Arakawa, Kita, Toshima et Shinjuku,
  • Grimper sur l’une des tours d’observation de la ville : la Tokyo Sky Tree, le Shibuya Sky, la Mairie de Tokyo ou encore le Tokyo City View.

Une carte pour mieux vous repérer à Tokyo

Nous avons également (re)visité d’autres quartiers de la capitale. On vous invite à les consulter dans nos archives.

N »hésitez pas à consulter notre carte My Maps sur laquelle on a listé tous les endroits cités dans nos articles et bien d’autres qu’on n’a pas eu le temps de visiter.

Pour pouvoir l’utiliser ensuite hors ligne sur son téléphone, reportez vous à notre petit tutoriel sur le sujet.

L’hébergement à Tokyo ?

Une offre conséquente

Il n’y a aucun problème pour trouver un hébergement dans la capitale. On peut trouver son bonheur dans n’importe quel quartier du centre ou un peu à l’écart. Contrairement aux idées reçues, Tokyo n’est pas plus chère pour un touriste que ne l’est Paris ou n’importe quelle capitale du monde moderne. On peut tout à fait trouver des studios qui se louent à moins de 300 euros les 5 jours ou la semaine. Bien sûr, plus le quartier est central ou touristique, plus c’est cher.

Le quartier de Ueno

Pour notre part, nous avons choisi le quartier de Ueno, qui nous a paru stratégique car il est situé sur la Yamanote Line. C’est pratique aussi pour repartir à l’aéroport avec le train Skyliner. Nous avons choisi l’appart-studio Fureai Life Kitaueno  pour 294 € les 5 nuits. On peut trouver moins cher dans Asakusa ou n’importe quel quartier un peu à l’écart. L’avantage des studios, c’est qu’on a notre clé, on gère notre temps comme on veut. On dispose de tout le nécessaire et même plus. Pour info, la location d’un pocket wifi portatif coûte environ 40€ les 5 jours. Notre hébergement nous en a mis deux à disposition, compris dans le prix! On peut donc déduire ce prix de la location.

C’est l’accueil et l’hébergement à la japonaise : propre et pratique.

Tokyo

Une idée de budget à Tokyo

Les Hébergements à Tokyo

Il est une idée reçue très largement répandue concernant Tokyo : Tokyo est une ville chère. Un voyage au Japon coûte cher. En réalité, non Tokyo n’est pas plus chère pour un touriste que ne l’est Paris, Londres, New York ou l’Islande. Elle est même moins chère. Les hébergements se louent à des prix raisonnables sur booking. C’est très souvent moins cher qu’à Paris, et surtout la qualité des hébergements n’a rien à voir. On trouve tout le nécessaire et même plus, avec des services qui n’existent même pas en France pour le même prix.

La nourriture à Tokyo

Pour la nourriture, il est tout à fait possible de se nourrir pour moins de 5 euros à chaque repas. Il suffit soit de s’approvisionner dans un Seven Eleven, un Lawson ou un 100 yen shop. Ces petits supermarchés offrent des produits très largement supérieurs à ce qu’on peut trouver en France. Tous les petits fast foods typiquement japonais où l’on mange sur le pouce offrent des plats copieux à moins de 5 euros (400-500 yens). En France et surtout à Paris, on ne trouvera nulle part des plats de qualité équivalente pour le même prix.

Si vous souhaitez vivre une expérience plus locale, rendez-vous au marché de Tsukuji avec des étudiants japonais !

Les cigarettes coûtent moins de 4 euros, et dans les 100 yens shops on trouve entre autre des produits allant de 1 à 5 euros.

Les Transports à Tokyo

Il n’y a pas d’équivalent en France au JR Pass. Il permet par exemple de voyager 15 jours de manière illimitée et sur tout le territoire pour seulement 350 euros. C’est un budget, certes, mais c’est sans comparaison avec les prix des billets de train de la SCNF. Deux aller retours Paris-Marseille et on dépasse déjà les 350 euros. Avec le JR Pass on peut faire autant d’aller retour Tokyo Kyoto pour le même prix. C’est donc encore une fois moins cher au Japon.

Un à priori infondé

En gros, plutôt que d’énumérer une liste de produits et leur prix, il suffit de calculer le prix total d’une ou deux semaines (ou plus) de vacances à Paris et en France, en payant ses transports, sa nourriture, son hébergement à l’hôtel etc. et vous serez bien au-dessus de ce que vous paierez au Japon pour les mêmes vacances !

Jōjakkōji

Les transports à Tokyo

Le JR Pass ou comment voyager simplement à Tokyo : la Yamanote Line

La disposition de la ville de Tokyo est idéale pour le touriste de passage, surtout s’il dispose de la carte JR Pass. Celle-ci lui permet de voyager gratuitement sur les lignes JR de la capitale, notamment la Yamanote Line avec laquelle on peut se rendre gratuitement aux principaux arrêts de la capitale :

On peut donc déjà commencer à rentabiliser sa carte en profitant au maximum des lignes JR et en faisant de nombreux aller-retours gratuitement dans la ville.

Les autres lignes accessibles avec le JR Pass

En plus de la Yamanote Line, on peut également voyager gratuitement sur les lignes suivantes : 

  • Keihin-Tohoku Line, 
  • Chuo Line, 
  • Chuo-Sobu line,
  • les lignes JR Keio, 
  • JR Musashino,
  • JR Nambu,
  • JR Yokohama.

Voici la carte pdf à télécharger pour votre séjour à Tokyo.

Se déplacer en métro

Lorsqu’on prend une ligne non couverte par le JR Pass, le ticket de métro démarre à 130 yens et augmente en fonction de la distance. Dans chaque station, au dessus des machines, on trouve un plan traduit où l’on peut lire les stations et les prix correspondants. C’est donc à soi de trouver le bon montant en fonction de sa destination et de l’indiquer à la machine pour qu’il nous sorte le bon ticket. Ceux qui sont déjà allé à Kuala Lumpur ne seront pas trop dépaysés, c’est un peu le même système qui est, dit en passant, beaucoup plus équitable.

Un métro intelligent

En cas d’erreur, vous serez bloqué à la sortie, il suffira de l’indiquer à l’agent qui vous fera payer la différence. Contrairement au métro parisien, la machine avale les tickets à la sortie, ce qui permet de ne pas s’encombrer inutilement et de ne pas se retrouver avec 10 tickets usagés dans la poche. Là encore, une fois qu’on le pratique, ça parait évident.

Le metro de Tokyo, un exemple pour la SNCF

Lorsque l’on expérimente le métro japonais, entre le côté pratique et la propreté, on se demande si la SNCF est au courant qu’elle est très en retard, et à tous les niveaux. Un couloir qui sent la pisse ou la merde, c’est inconcevable à Tokyo. A Paris c’est le quotidien. Les sièges qui se lèvent et se bloquent automatiquement aux heures de pointe pour laisser un maximum de place, les wagons pour femmes aux heures de pointes pour éviter les attouchements, les trains toujours à l’heure, les gens qui laissent descendre avant de monter, toutes ces petites choses que vous verrez dans les transports au Japon sont l’illustration parfaite de l’ingéniosité, de la politesse, et de la bonne éducation des japonais.

Une leçon d’organisation

Le métro et les transports au Japon et à Tokyo en particulier dépaysent et sont déjà une bonne leçon d’intelligence et d’organisation. On aimerait vraiment que la France fasse un peu preuve d’humilité et apprenne des pays plus avancés comme le Japon. Même le métro de Kuala Lumpur ou de Colombie est beaucoup plus moderne et pratique. A Kuala Lumpur, il y a des diffuseurs de bonnes odeurs au dessus des portes : on en aurait bien besoin à Paris !!

Hiroo

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