Les Blogs de voyage : quelques vérités et l’obsession du référencement

Batad

Les blogs de voyage et la fièvre du Blogging

Un nouvel éclairage sur les blogs de voyage

Dans cet article, nous tenons à apporter un nouvel éclairage sur l’activité des blogs de voyage. Il s’adresse aussi bien au blogueur aguerri qu’au novice. Il nous apparaît nécessaire de faire le distinguo dans cette jungle des blogs qui se ressemblent tous. Du blog ‘selfie’ d’un ou d’une narcissique, au blog plus sérieux qui s’apparente plus à un guide de voyage, il existe une foule de conceptions différentes à la base de la création d’un blog. Et pour tous, le blog a tendance à occuper une part trop grande dans le voyage. Le blog n’est pour certains rien d’autre qu’un outil marketing pour se vendre sur la toile, et tous les moyens sont bons pour grappiller des places dans le sacro-saint Ranking de Google.

On souligne ici l’incohérence de certaines démarches, malheureusement imposées par la logique du référencement.

Les raisons qui poussent à créer un blog de voyage

Nous allons donc citer ici certains des « sujets à la mode » qui font vivre les blogs de voyage, mais n’apportent concrètement aucune information réellement utile. En voici quelques uns.

Un blog de voyage pour tenir informés ses proches

« j’ai crée un blog à l’origine pour tenir informé mes proches, et devant le succès inattendu du site, j’ai écrit des articles pour les autres« .

Il y a une certaine hypocrisie à se mentir à soi-même, à s’inventer des excuses. Il faut prendre par la main le blogueur à succès, en devenir, ou toute personne souhaitant créer à son tour un blog de voyage, et lui expliquer. Non, on ne crée pas un blog pour tenir informé sa famille. Il existe un moyen bien plus simple et efficace pour tenir informé les gens qui comptent le plus pour nous, c’est l’ email et le téléphone.
Concrètement, en voyage, dès qu’on a un accès à internet on envoie un email pour rassurer sa famille. On crée un blog parce que c’est la mode, tout simplement.

Créer un blog de voyage pour donner envie de voyager

« j’ai crée ce blog pour donner envie aux autres de voyager« .

Donner envie de voyager peut-être la conséquence de la réussite d’un blog ou d’un parcours de vie, mais elle ne peut pas être la cause de la création d’un blog.  Pour donner envie de voyager dans un pays, il faut montrer la beauté de ce pays. Lorsqu’en préambule d’un site on lit ce genre d’affirmation, et que sur une vidéo du même blogueur on voit 30 secondes de paysage pour 4 minutes de gros plan sur sa personne, on voit bien qu’il y a une incohérence. La réalité est bien différente: le succès monte à la tête, et on veut montrer sa réussite et se mettre en scène. Donner envie de voyager n’a aucun rapport avec le fait d’étaler son bonheur ou sa réussite.

La réalité sur la création des blogs de voyage

La facilité et la manière dont certains blogueurs s’affichent, le fait qu’ils créent en plus une page facebook, un compte instagram, twitter, trumblr et autre, prouve amplement que le désir initial n’est pas d’informer ou de rassurer des proches. Ce n’est pas non plus l’envie de donner envie.
Comme dans tout domaine, l’émulation pousse les blogueurs à vouloir faire comme les autres, à exister à leur tour. Et pour les plus narcissiques d’entre eux, pour les plus connus d’entre eux, le blog de voyage devient un outil marketing qu’il faut promouvoir à tout prix.

Alimenter son blog de voyage à tout prix

Le glissement du voyage vers les blogs de voyage

Une fois que le voyageur devient blogueur et qu’il se soucie de son référencement, il ne voyage plus par passion ou par goût de l’aventure, mais parce qu’il doit alimenter son blog, tout simplement. Dit autrement, le blogueur en voyage pense constamment à son blog et à tout ce qui pourrait faire l’objet d’un article ou d’une photo Instagram. Il choisit ses destinations en fonction de la valeur ajoutée que cela peut apporter à son blog. Pour rester une référence on est prêt à tout, même aller là où il ne se passe rien et où il n’y a rien à voir.
Le blogueur qui ne vit que par son blog et au travers de ses réseaux sociaux doit faire croire à ses lecteurs qu’il est constamment en voyage et qu’il a une vie extraordinaire ( » je suis nomade digital », « je suis globe trotteur depuis 2011″  etc.).

Le blogging est une drogue

Pour ces tourdumondistes revenus à leur vie d’avant et qui ne voyagent plus, le blogging est devenu entre temps une drogue. Ils ne peuvent apparemment pas concevoir de ne plus « en être ». Et à cause de cette addiction malsaine, le tourdumondiste trouvera toujours le moyen de rédiger de nouveaux articles, sur tout et n’importe quoi. L’impératif est de ne pas perdre son lectorat.

  • On fait une randonnée dans le village d’à côté, on en fait un article.
  • Un nouvel appareil photo ? on en fait un article..
  • On crée des E-book où l’on explique à des inconnus comment voyager,
  • On fait croire qu’on a inventé une appli alors qu’on ne sait même pas coder…
  • On ne sait plus quoi écrire ? On va demander aux autres de rédiger des articles sur son blog,
  • etc.
Sukhothai Thailande

Les articles types des blogs de voyages orientés SEO

Voici maintenant des exemples d’articles typiques que l’on peut rédiger lorsque l’on est atteint par cette maladie du référencement. Le seul but ici est se vendre sur internet comme le ferait une agence de voyage? en rédigeant des articles dont le seul objectif est d’attirer et d’appeler au clic. Lorsqu’on dit que certains blogueurs pensent leur blog comme un produit qu’il faut vendre, en voici la preuve.

Les fausses listes des « meilleurs blogs de voyage »

A votre avis, qu’est-ce qui motive un blogueur à créer une liste des blogueurs ayant le plus d’abonnés facebook ? Et qu’est ce qui pousse les blogueurs à aller consulter ce genre de liste?

Faire un article intitulé « les meilleurs blogs de voyage » ou « le top 10 »  ou  » le top  100 … » augmente le trafic d’un site, c’est bien connu / Google et les lecteurs aiment les titres accrocheurs. L’émulation pousse donc tous les blogueurs à créer leur propre liste des « meilleurs blogs de voyage« . Il y a au final une réelle redondance des références. Le système tourne en rond, et on retrouve donc toujours les mêmes sites partout.
La blogosphère du voyage devient finalement comme toute bulle, un petit microcosme dans lequel les participants s’auto-congratulent et se flattent les uns les autres, à base de commentaires élogieux et de citations intéressées.

Beaucoup de ces listes se basent sur les données du site Similar Web. Le problème, c’est que les données issues de ce site sont totalement aléatoires et fausses. Un site qui fait dans la réalité 15 000 vues, peut en afficher 5 000 un jour, et 40 000 le lendemain. Les seules données fiables, à partir du moment où on a un script de tracking sur son site, sont celles de Google Analytics. Et celles-ci ne sont pas publiques.

Et quand les blogueurs parlent de « meilleurs blogs », sur quoi se basent-ils ? Vous pouvez tester vous même, dans ces listes, les top 10 des sites soi-disant les plus vus, vous ne retrouverez jamais des sites qui sont largement plus utiles et largement plus visités, comme :

  • https://www.partirou.com/
  • https://www.voyagetips.com/
  • https://www.kanpai.fr/

Comment faire…en voyage ?

Titrer un article « les meilleurs blogs de voyage » nous paraît malhonnête, puisque le qualificatif de « meilleur » dans ce cas fait appel à une totale subjectivité. On se méfie aussi des blogueurs qui passent leur temps à « donner des conseils » sur une manière de voyager, une manière de prendre des photos ou de filmer « en voyage ». Lorsqu’on consulte un article de ce genre, on a forcément la curiosité d’aller voir les photos pour voir qui veut nous apprendre à « réussir nos photos »… « en voyage ». On réalise qu’il n’y a rien d’exceptionnel. C’est même plutôt banal, et donc on se pose la question de savoir si la personne est réellement compétente pour nous apprendre ou nous conseiller.

En passant, lorsque l’on tombe sur deux articles contradictoires du même auteur, sur la même page de résultats de recherche, l’un en dessous de l’autre, on se dit que l’auteur n’a vraiment pas le souci d’être cohérent. Il cherche juste à attirer des lecteurs.

Et très souvent, ceux qui ne savent plus quoi raconter pour attirer les clics vont pomper chez nos amis les anglo-saxons, bien en avance sur le blogging « inutile ». Relisez les titres sur l’image ci-dessus, et comparez-les aux titres ci-dessous :

blogs de voyage
blogs de voyage

Comment voyager ?

On a pu voir à un moment cette mode du voyage féminin en solo et d’innombrables blogueurs rédiger un article sur le sujet. D’où vient cette idée qu’une femme a besoin de conseils pour voyager ? A quel genre de personne s’adressent ce genre d’articles ? Ces articles sont ils des condensés d’études psychologiques ? Comme vous pouvez le voir ci-dessous, on retrouve toujours et encore les mêmes blogueurs. Ils surfent juste sur des sujets à la mode et rédigent des articles dits « putes à clic ».

Le but n’est pas de vous informer, mais juste d’attirer des lecteurs. Si vous êtes une femme et manquez d’information, adressez vous plutôt à des femmes expérimentées sur les forums et posez-leur vos questions. Un retour d’expérience d’une personne plus âgée vous sera bien plus utile que les conseils d’un blogueur homme, et en plus très jeune !

Comment le voyage à changé ma vie

Il suffit de taper cette phrase sur internet pour tomber sur un foule d’illuminés, de jeunes découvrant l’altérité pour la première fois la vingtaine passée, et qui, emportés par l’impétuosité, la naïveté et l’euphorie de la jeunesse et de la découverte, éprouvent le besoin de dresser le bilan de leur (petite) existence. Ils ont la grande naïveté et le manque total de recul de croire que cet esprit de découverte et de nouveauté les a changé à jamais. Le voyage ne change rien à une vie, pas plus que n’importe quelle expérience, à moins de penser son expérience profondément et durablement. Il faudrait être un peu plus humble et attendre d’avoir au moins 50 ans pour prétendre faire un bilan.
Voila le genre de titre à la mode, toujours d’un style emphatique, toujours dans l’exagération, et qui selon nous, révèle encore une fois un certain vide intellectuel.

blog de voyage

Comment éviter la déprime du retour ?

On retrouve là un des sujets favoris des tourdumondistes, un sujet qui ne vise encore une fois que le référencement, quoiqu’on en dise. Les auteurs ont-ils trouvé la solution miracle unique pour tout type de profil et applicable à tout être humain sur terre ? On se demande aussi quel genre de personne clique sur ce genre de lien et pense trouver des solutions à des problèmes existentiels sur internet.

blog de voyage

J’ai testé pour vous

Les blogueurs voyageurs à la mode, ceux qui pensent leur blogs comme un outil de promotion, ne voyagent pas pour eux mais pour les autres. On le sait, ils sont investi d’une mission, celle d’éclairer le peuple ignorant.  Ceux qui testent pour nous, alors qu’ils ne sont pas payé pour le faire, alors qu’on ne leur a rien demandé, sont apparemment atteint d’un syndrome qu’on appelle le syndrome du sauveur. Ils révèlent surtout leur besoin de reconnaissance, leur ego surdimensionné. On peut ne pas vouloir l’admettre, mais malheureusement c’est un fait.

blog de voyage

Mon matériel ou comment faire des généralités

Dans le même genre, on trouve d’innombrables articles de blogueurs qui se placent en experts hi-tech. Ils ne se servent essentiellement que d’un seul appareil photo, mais vont vous dire exactement quel appareil choisir, parmi les milliers d’appareils en vente. Comment peut-on prétendre connaître les meilleurs appareils photos? Les a-t-on tous testés? Est-on mieux placé qu’un photographe professionnel pour conseiller sur un tel sujet? N’y a-t-il pas déjà des millions de vidéos Youtube sur le sujet, dont l’image seule peut servir de comparatif ? Là encore, il ne faut pas incriminer l’auteur, mais simplement comprendre pourquoi un voyageur qui a crée un blog pour sa famille ou pour donner aux autres l’envie de voyager, se met tout d’un coup dans la peau d’un professionnel de l’image ou se prend pour une agence Conseil. Quel est le rapport ?? On se le demande…

Le guide Ultime

On tombe souvent sur ce genre de titre : « Tokyo : le guide ultime« , ou « Mexique : le guide ultime« .  Le terme d’ « ultime » est à la mode dans les blogs de voyage. Finalement comme tous les termes employés à tort et à travers, celui-ci perd tout son sens. Des milliers d’articles du même genre foisonnent sur la toile, et sur n’importe quel sujet.

Une personne qui dit voyager 15 jours au total au Japon passe donc tout au plus 4 ou 5 jours à Tokyo. Cette ville est 10 fois plus grande que Paris, et presque 14 millions de personnes s’y croisent chaque jour. Le titre de l’article insinue pourtant que la personne connait cette capitale sur le bout des doigt. Elle en fait donc un « guide ultime« . Est-ce raisonnable? Est-ce que la personne en connaît réellement chaque recoin ? Bien sûr que non.

Une petite mise au point

Lorsqu’on a soi-même vécu à l’étranger, et qu’on a grandi en absorbant plusieurs cultures radicalement différentes, on voit d’un très mauvais œil ce genre de personne qui prétend donner des conseils sur une destination alors qu’il n’y a passé que 5 jours, 15 jours ou un mois. On voit tout généralement sous le prisme de son éducation et de ses origines, sans même en avoir conscience. Alors partir découvrir le monde à 20 ou 30 ans et revenir avec des conseils, des « guides ultimes« , des « j’ai testé pour vous« , ou « je te dis quel appareil choisir en voyage« , c’est de notre point de vue, très prétentieux et surtout très naïf.

Les blogs de voyage, une aubaine pour les gens sans conviction

Sur ce site, un certain Florian Colas rédige un article sur un site qui n’est pas le sien. Il parle de destinations où il n’a vraisemblablement jamais mis les pieds, en se basant sur des photos qui ne sont pas les siennes. Des sites comme celui là, il en existe des tonnes. De plus en plus de blogueurs d’ailleurs suivent cette tendance du vide absolu, du paraître, du vol. Au final, on ne sait même pas si l’auteur existe vraiment, on sait juste que l’article est un copier-coller de ce qui existe déjà, basé sur le travail et l’expérience d’autrui.

L’intelligence artificielle va certainement faciliter la création de ce genre d’articles totalement superficiels, dans tous les sens du terme. N’importe qui à présent, avec le bon prompt, peut rédiger très rapidement des dizaines d’articles sur des destinations qu’il ne connaît même pas.

On se demande vraiment qu’est ce qui motive un gars à parler d’un sujet qu’il ne connaît pas en réalité. Et des gens comme ça, on en croise sans doute tous les jours, partout. Le voyage étant un sujet à la mode, la blogosphère regorge d’énergumènes du genre.

La cause: le référencement et la fièvre du SEO

Les blogueurs voyages : des « putes à clic »

Ce genre d’articles sont le signe que l’auteur ne se sert de son blog que comme d’un outil marketing et qu’un article est pensé avant tout pour le référencement et rien d’autre. Le voyage, là encore, est secondaire. Le but est de rédiger un maximum d’articles au titre tapageur, pour faire de plus en plus d »audience » et continuer à exister sur la toile. Des « putes à clic » comme on dit..

La raison de la dérive

Pour comprendre pourquoi tous ces articles se ressemblent, pourquoi ces titres sont souvent exagérés et pourquoi le blogueur adopte toujours un style emphatique, pourquoi une expérience subjective doit devenir une vérité sur le web, pourquoi une simple visite banale devient un « guide ultime », pourquoi un photographe amateur devient un photographe « professionnel qui conseille », il faut se tourner vers le web lui-même et voir ce qui motive tous les blogueurs : le référencement. C’est la source principale du problème et la cause de cette uniformisation et de cet appauvrissement des contenus.

Le référencement et la qualité, deux notions incompatibles

On parle souvent de l’authenticité des blogueurs, lorsqu’ils rédigent des articles sponsorisés.
Le problème, ce n’est pas d’écrire un article et d’être payé. Le vrai problème, c’est le référencement et ses règles qui poussent les blogueurs à en faire trop. On écrit sur tout et n’importe quoi, on crée des e-book, des formations, des guides conseils, on exagère ses titres qui ne sont que des appels au clic, on multiplie les articles sur des sujets « à la mode » pour faire comme les autres, ou pour faire plus que les autres. On multiplie les articles, quitte à copier-coller Wikipedia, et on en voit même qui rédigent des articles sur des endroits qu’ils n’ont eux-mêmes jamais visité. Le tout est d’avoir une liste de pays aussi longue que possible pour « épater« .

Les travers du référencement

C’est un peu les travers de cette course au référencement : on est prêt à n’importe quoi pour être mieux référencé, on se déclare spécialiste d’un domaine qu’on ne maîtrise absolument pas. Chacun y va de son « conseil » où l’on apprend aux autres « comment prendre une belle photo en voyage« , « quel appareil choisir pour voyager« , « comment filmer en voyage« , alors qu’on ne maîtrise absolument pas le sujet,  ou encore « comment voyager seule quand on est une fille » alors qu’on est un homme, et on crée des « guides ultimes » même si on ne connait pas la totalité d’un lieu.

Mais en réalité, pourrait-on en vouloir à une personne qui réussit à vivre de son blog de vouloir continuer à en vivre?  Pourrait-on en vouloir si certains, pour en faire un métier, se plient aux règles et suivent les recommandations que le système (Google) leur impose ?

Une uniformisation inévitable

Les auteurs de ces blogs de voyage à succès, aussi narcissiques soient-ils, ont eu l’intelligence de jouer de cette mode. Ils s’y sont mis au bon moment, avec les bons outils, et ils peuvent aujourd’hui en vivre. Cette réussite donne envie à tous les autres, et pousse ces derniers à vouloir faire de même. L’uniformisation dans ce contexte devient finalement inévitable.

Se poser les bonnes questions

Encore faut-il vouloir créer un « guide ultime« , un « top 10 de .. » sans connaître la totalité de son sujet. Encore faut-il vouloir conseiller à tout va sans être le mieux placé pour le faire. Encore faut il vouloir suivre les recommandations de google même si celles-ci impliquent de mentir, exagérer, parler pour ne rien dire, etc. Bref, « es tu prêt à devenir un de ces pauvres types sans valeur, sans conviction juste pour exister dans un monde virtuel ?« 

On invite donc les auteurs des blogs de voyage à faire preuve de discernement et à arrêter de penser un titre, un article, un blog uniquement sous l’angle du référencement. On les invite à observer un peu plus d’humilité, ( même si cela doit être extrêmement difficile pour ces égos démesurés ) et un peu plus d’honnêteté intellectuelle, tout simplement.

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