Pamilacan, un paradis des Philippines

Pamilacan est une minuscule île située dans la mer de Bohol, dans les Visayas Centrales, en plein coeur des Philippines. On l’aperçoit d’ailleurs depuis les côtes sud de Bohol.

Pamilacan, un paradis sur terre


Pamilacan est un vrai paradis sur terre, c’est certainement l’île satellite la moins connue et la moins touristique de Bohol. Un peu plus de 1000 habitants vivent là, répartis dans deux villages aux extrémités de l’île. On ne trouve que peu d’informations dans les guides au sujet de cette pépite, à peine plus sur les forums de voyage comme Trip Advisor.
A travers cet article et nos vidéos, on va justement ici tenter de vous en dire plus !

Pamilacan, l’ile aux baleines

Wing Wing, le gérant du nita’s nuta huts, une des guest house de l’île, nous apprend que le mot Pamilac est un dérivé du nom philippin désignant la pèche au requin baleine. Le nom de l’île vient donc directement de cette tradition typiquement philippine.

L’histoire de ces marins tueurs de requins est assez incroyable. Cette pratique a été interrompue de force par le gouvernement philippin en 1985. Jusque là, les pêcheurs dépeçaient les baleines et les découpaient en morceaux sur la plage, infestant tout le village. A la place, les autorités ont suggéré aux habitants de créer des activités touristiques comme le dolphin watching ou le whale shark watching, pour que toute l’île puisse en bénéficier.

Le gouvernement a envoyé des émissaires pour éduquer et convaincre la population locale du bienfait du tourisme, et des dégâts causés par la pèche au requin baleine.
Comme l’explique wing wing, le tourisme a permis de construire une école où les enfants peuvent désormais apprendre à lire et à écrire gratuitement.
Les professeurs viennent de l’île de Bohol par bateau chaque matin, et une maison est aménagée pour eux s’ils restent sur place.

Pamilacan s’oriente donc essentiellement vers le tourisme, mais les habitants du sud, plus réfractaires au changement, continuent de vivre de la pêche.

Pamilacan un bon spot de snorkeling

Le reef de corail

Pamilacan est parfois citée comme étant un des meilleur spots de snorkeling des Philippines dans le circuit classique des voyageurs européens. De manière générale, la qualité de l’eau dépend forcément du temps et de la période. Nous somme en mars et à cette époque l’eau à Pamilacan est très trouble. Les coraux sont visibles depuis la plage après 4 ou 5 minutes de nage à travers des herbes hautes qui en certains endroits cachent des serpents. Avec une visibilité à 50 cm maximum, la nage est assez angoissante et fatigante. Il y a d’ailleurs pas mal de serpents tricots rayés noir et blancs, et d’autres de petite taille qui sortent leur têtes du sable en fin d’après midi. Il n’y a évidemment pas d’attaques, mais la vue de ces bêtes dans l’eau n’est pas rassurante pour autant !

Le Coral Garden

C’est vrai qu’à Pamilacan il y a beaucoup de coraux dans le Coral Garden. Il y a plus de vie et de coraux qu’à Siquijor ou à Apo par exemple. Le Coral Garden s’étale sur une centaine de mètres à très faible profondeur avec des coraux mous et durs de toute les couleurs. Ce par terre coloré tombe ensuite à pic et on peut en apnée descendre à une dizaine de mètre en longeant le reef. Il y a par endroit énormément de petits poissons multicolores, mais aucun gros spécimen. En général, les touristes se font emmener en petite bangka directement au dessus des coraux, évitant ainsi les 5 minutes de nage.
L’île est réputée des connaisseurs car elle voit passer des bancs de dauphins,des baleines et des requins baleines selon les saisons.

Un paradis qui se mérite

Pas de canalisations

Sur l’île, il n’y a pas d’eau courante. Tout le monde dispose donc d’une bassine d’eau de mer pour les toilettes car il n’y a pas de chasse d’eau. Pour se laver, les guest house mettent à disposition des bassines d’eau douce. En principe on peut utiliser une bassine d’eau par jour. Vu l’évolution rapide aux Philippines, cela risque de changer dans les années à venir.

Peu d’électricité

Il y a de l’électricité de 18H à 00H uniquement. Il n’y a donc pas de ventilateur dans les chambres. Vous pourrez trouver du coca frais en journée dans les guest house, mais très peu d’eau, et il n’y a qu’une seule bakery  (boulangerie) sur l’île. Du coup, tout le monde mange dans les guest house, qui sont les seules à proposer à manger. Depuis notre passage, les choses ont apparemment changé. Les habitants du pueblo ont installé un générateur au diesel et des panneaux solaires qui fournissent l’électricité 24/24. Le Nemesia’s Cottage par exemple bénéficie de cette installation.

Un paradis préservé

De manière générale, même si l’île ne dispose pas infrastructures ou de gros resorts avec ses commodités, on se sent vraiment bien à Pamilacan. C’est une sorte de paradis où l’on vit au rythme du soleil. On peut facilement trouver des coins complètement isolés sur l’île. C’est parfait pour se reposer et bénéficier d’un cadre vraiment idyllique. L’île est très aérée, il y a plusieurs balades à se faire et la population locale est vraiment accueillante : comparé à d’autres îles, on ne sent vraiment aucune pression ici. Au contraire, on sent qu’on fait vite partie du décor! Si vous y allez, tous les soirs vous serez convié à chanter au karaoké du village !

Configuration de l’île de Pamilacan

La face Nord de l’île de Pamilacan

C’est par le nord que vous arriverez sur l’île. En débarquant directement sur le sable, vous verrez tout de suite les quelques guest house en bord de plage.

Le Fort espagnol

Une des particularités de l’île est son fort espagnol, vieux de deux siècles et visible dès l’arrivée en bateau. Une fois sur l’île on peut tourner autour, et même rentrer à l’intérieur. Tombant en ruine, il n’en reste plus que les murs, et à l’intérieur la nature a repris ses droits. Depuis notre passage, le fort a été restauré, il est maintenant entouré d’une terrasse en ciment et décoré de quelques lampadaires. Les photos ci-dessous montrent donc le fort avant la restauration !

El Pueblo de Pamilacan

Juste en face, on peut visiter une très belle église couleur bleu ciel qui se fond parfaitement dans le paysage. C’est la Pamilacan Church. Tout autour on trouve les bungalows éparpillés, quelques habitations éparses, un terrain de basket, une mini supérette et un cimetière.

C’est en face de cette plage que vous trouverez le Coral Garden et le Marine Sanctuary. L’île est relativement plate, et le gazon qui recouvre toute une partie du village donne vraiment l’impression d’être dans un jardin !

La Pamilacan Barangay Road

Derrière l’église, un chemin cimenté monte et traverse le village par le milieu sur environ 1km. C’est la Pamilacan Barangay Road. Il permet de rejoindre le sud de l’île, là où se trouve le village de pécheurs.

En chemin on croise de nombreuses habitations très modestes, une cabane qui vend des bakeries (viennoiseries locales), mais qui ne semble pas ouverte toute la journée. Cette longue promenade au beau milieu de cette île peu touristique est un vrai enchantement !

La face Est de l’île de Pamilacan

La Pamilacan Barangay Road traverse le pueblo et longe la mer aussi sur tout le versant Est de l’île. Il y a là une très belle plage, la Pamilacan Beach qui descend jusqu’au village des pêcheurs. Ici le décor est celui d’une carte postale. La plage est sauvage et étroite, bordée d’un côté par les palmiers et de l’autre par la mer bleue turquoise.

Ce côté-ci de l’île est inhabité et les balades sont vraiment dépaysantes ! En se posant sur la terrasse d’une cabane abandonnée, on a vraiment l’impression d’avoir échu sur une île déserte !  Aujourd’hui la cabane abandonnée a été remplacée par le Chasen Cottage, juste en face d’un petit îlot. Vous pourrez rejoindre à la nage ce petit bout d’île isolé, le courant est assez fort mais on a pied tout du long.

Si vous ne souhaitez pas longer la plage, le chemin se perd dans d’immenses espaces vides où il n’y a pas âme qui vive, avant de réjoindre le sentier principal.
Finalement tous les chemins sur l’île se rejoignent.

Le sud de l’île

Le village des pêcheurs à Pamilacan

Tout au sud de l’île, le village des pêcheurs s’éparpille sur toute la côte avec des dizaines de maisons en paille et en bambou très rustiques. Ici les villageois sont très accueillants : ils n’hésitent pas à vous inviter pour chanter et boire de l’alcohol local avec eux !

La mer face au village de pêcheurs est agitée et peu propice à la baignade. La plage est d’ailleurs en grande partie occupée par les bangkas des habitants.

Pamilacan

Les plages de Pamilacan

La plage principale : Public Pamilacan Beach

L’île dispose de trois plages principales, celle par laquelle on arrive, avec le Coral Garden, face aux guest house. C’est la Public Pamilacan Beach. Comme indiqué plus haut, il faut bien nager 5 minutes avant d’arriver au dessus du reef de corail. En demandant aux locaux sur place, ils sauront vous indiquer la direction à prendre dans l’eau ! C’est aussi là que vous aurez, tous les soirs, les plus beaux couchers de soleil !

Le Coral Garden

A une bonne centaine de mètres de la plage principale, on nage au dessus d’un lit de coraux mous et durs.

Le marine sanctuary

A l’ouest de l’île se trouve le marine sanctuary dont l’accès en bangka coûte 200 pesos par personne. Des gardes côtes ou pécheurs surveillent apparemment les touristes. En fait, il faut demander aux locaux sur place ou aux guest house de vous y emmener. On peut y voir apparemment de plus gros poissons qu’au Coral Garden. Mais d’après ce qu’on on a entendu sur place, le jardin de corail suffit amplement pour en prendre plein les yeux ! Toute la face ouest de Pamilacan est constitué d’un mur de roche sans aucune plage.

Faire une excursion en mer

Comme mentionné plus haut, quelques guest house proposent d’aller en mer pour observer les requins baleines ou les dauphins. Même sans aller jusque là, on peut par moment apercevoir une famille de dauphin passer juste devant l’île, le spectacle attire tous ceux qui sont sur la plage ! Ils passent à 50 mètres à peine du rivage !

Sur le tableau du Nemesya, on peut lire les prix pour leurs excursions. Les guest houses en front de mer proposent l’excursion pour les dauphins en matinée, les requins baleines en journée :

 Tarif : 500 pesos pour le nita’s nuta huts, 800 pesos pour le junior and nemezia’s cottage.

Et le nita’s nuta huts ne fait pas payer si les gens ne voient pas les dauphins ou les requins. Les autres guest houses facturent apparemment quoiqu’il arrive.

Pamilacan

Comment se rendre sur Pamilacan depuis Bohol ?

Il faut prendre un Jeepney devant le Plaza Rizal Park devant la cathédrale de Tagbilaran.

 Le trajet coute 8 pesos par personne jusqu’au port Baclayon.

On peut par exemple contacter la guesthouse « Junior and Nemesia » via leur site. Ils pourront vous envoyer une bangka au port de Baclayon. Voici des images du port de Baclayon sur l’île de Bohol.

 Le trajet en bateau coûte de 1000 à 1500 pesos.

Le trajet en bangka

Dès le départ, on peut apercevoir la minuscule Pamilacan à l’horizon ! La traversée est rapide et il n’est pas impossible de croiser des dauphins !  Pendant la trajet, des pêcheurs viennent à notre rencontre pour vendre leurs poissons.

L’hébergement sur l’île de Pamilacan

Junior & Nemesia’s Cottage

Sur trip advisor les éloges sont nombreux sur Nemesia et junior. Vous pouvez consulter leur site officiel. Nous avons dormi chez eux une nuit, les bungalows sont sommaires mais propres. La nuit est à 750 pesos par personne avec le petit dejeuner et le dîner.

Pour 1000 pesos par personne vous aurez les trois repas compris. Vous pouvez aussi louer une maisonnette pour 1500 pesos. Sur leur pancarte, on peut voir les prix des repas seuls, si jamais vous dormez ailleurs mais que vous voulez manger là, face à la mer !

Nita’s Nuta Huts

Au Nita’s Nuta huts, à quelque mètres de là, le petit bungalow est à 750 pesos par tête, avec tous les repas compris. Et c’est ici que vous aurez véritablement les « pieds dans le sable ». C’est selon nous l’hébergement le plus dépaysant : au lever du jour, il vous suffit de faire 10 mètres pour vous réveiller directement dans la mer turquoise !
Le gérant de ces petits bungalows est Wing Wing, l’habitant dont on parle plus haut.

Les hébergements à Pamilacan

Sur Pamilacan, il y a un resort, et près de 5 ou 6 petits cottages « familiaux », chacun disposant de plusieurs bungalows sur la plage.

  • Connie’s Cottage
  • Mary’s Pamilacan Cottages
  • MyIsland Casitas
  • Shirley’s Cottage
  • Pamilacan Island Tourist Inn and Restaurant (Mary’s Pamilacan Cottages)
  • Liwayway Sa Bohol
  • Pamilacan Island Paradise Resort

Vous pouvez donc arriver là sans forcément réserver. Et le temps est si clément qu’on pourrait tout à fait dormir à la belle étoile ! La principale difficulté est d’arriver jusque là. Vous pouvez toujours demander au Port de Baclayon à des pêcheurs si jamais vous ne souhaitez pas passer par la navette d’une guest house.

  1. Bonjour et merci de votre intérêt.. On ne sait absolument pas s’il y a des passages au mois de février. Vous pouvez taper « pamilacan whale shark » sur google et trouver l’information sur des sites locaux spécialisés.

  2. Bonjour, vous parlez des requins baleines es mais est il possible d’en voir au mois de février ? Nous sommes tentés mais un peu sur la réserve pour le snorkeling dans les herbes….
    Merci d’avance….

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